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La transgénese

a) Les oiseaux migrateurs

     Ici nous allons essentiellement nous intéresser à leur capacité de percevoir le champ magnétique. Chacun naît et grandit dans le champ magnétique terrestre et développe une capacité à s’y orienter même en l’absence de toute expérience de repères visuels pertinents. Ces derniers auraient une « image mentale » des champs magnétiques acquise grâce à des molécules rétiniennes (cytochrome et FAD) qui donneraient une superposition « d’ombres et de lumières » par-dessus le spectre lumineux visible. Le champ magnétique terrestre n’est néanmoins pas le seul moyen utilisé, puisque, par exemple, les oiseaux ne le suivent pas lorsque celui-ci est inversé dans certaines zones terrestres. Certaines espèces enfermées au moment des migrations montrent une direction préférentielle qui correspond à la direction migratrice qu’ils emprunteraient en vol, mais on a montré avec l’étourneau qu’en l’exposant assez longtemps à un faux ciel étoilé dans un planétarium, il prend ensuite la direction qui correspond à celle qu’il aurait pris si la position des étoiles était vraiment celle du planétarium.

     La transgenèse est une technique servant à introduire un gène étranger (transgène) dans le génome d’un organisme, en vue d’obtenir un organisme génétiquement modifié. Pour être réussie, la transgenèse nécessite : 

- la pénétration du transgène dans les cellules-cibles

- son intégration dans le génome

- son aptitude à s’exprimer dans les cellules (production d’une protéine)

- et enfin la possibilité d’obtenir la régénération d’individus entiers à partir de cellules génétiquement modifiées.

     La transgenèse permet d’apporter des solutions à des problèmes très variés. Ils touchent aussi bien l’agronomie, la santé, ou l’environnement. Il en existe donc plusieurs utilisations comme fabriquer des médicaments, ou améliorer les espèces cultivées.

Dans le cas d'implanter les pouvoirs de Magnéto, on pourrait utiliser les cellules des oiseaux migrateurs pour espérer transmettre leur capacité à s'orienter dans l'espace : on ne sait pas encore exactement comment les oiseaux s’orientent, mais ils semblent combiner avec souplesse au moins cinq aptitudes complémentaires et utiles à leur navigation aérienne : la vue, la perception des directions magnétiques (via celle du champ magnétique terrestre), l’odorat et la mémoire et un sens de la temporalité.

     Ce processus ne s’applique qu’à l’introduction d’un transgène dans un organisme (un gène étranger à cet organisme) afin d’obtenir un organisme génétiquement modifié. Cependant, le mimétisme implique des cellules et non des gènes. On cherche alors un processus de transfert de cellules.

         Il existe le transfert adoptif de cellules utilisé en immunothérapie, notamment dans la lutte contre le cancer. Ce transfert de cellules se fait en plusieurs étapes :

  • Des cellules immunitaires sont récupérées (souvent sur le site tumoral)

  • Elles sont manipulées dans des laboratoires où elles sont : soit multipliées, soit « éduquées » pour mieux réagir aux cellules tumorales (présentation d’antigènes tumoraux, génèrent cellules spécifiques d’un antigène tumoral)

  • Les cellules modifiées sont ensuite réinjectées au patient, dans le site tumoral

b)Les caméléons

Peut-être que ce transfert de cellule peut se faire au niveau des chromatophores et iridophores  des caméléons :

Composé de deux couches superposées, la peau du caméléon au repos émet une couleur verte. En effet, la couche d’iridophores au repos, serrés les uns contre les autres, ne reflète que les longueurs d’ondes correspondant au bleu (environ 400nm), mais s’ajoute à cela la couleur reflétée par la couche de chromatophores, correspondant au jaune (au repos ou excité). Par synthèse additive (jaune + bleu), le caméléon est donc perçu vert ; Quand la couche d’iridophores est excitée, les cellules sont dispersées, réfléchissant une couleur rouge. Le caméléon sera vu dans les teintes d’orange.

       

Schématisation de la structure de la peau du caméléon

c) Comme un poisson!

     La transgénèse aurait pu être une alternative intéressante. Néanmoins, il faut savoir qu'à l'intérieur des poumons, un humain normal possède environ 200 millions d'alvéoles pulmonaires, ce qui représenterait une surface de 100 m² sur laquelle les échanges gazeux sont possibles. Or, en étant Aquaman, la surface d'échange  devrait être nettement supérieure à 10 000 m² vu les conditions citées (voir partie "Mutations génétiques"). Donc, même si la transgenèse fonctionnait parfaitement, le problème est de savoir quel gène de quelle espèce permettrait de constituer une surface où les échanges gazeux seraient importants.

De ce fait, à moins de greffer des branchies comme indiqué sur la photographie truquée ci-contre, il est peu probable que les sciences du vivant permettent aujourd'hui de telles prouesses techniques.

La greffe de branchies semble très difficilement réalisable puisqu'elle demanderait des modifications énormes de l'organisme humain. Néanmoins, le fonctionnement des branchies sera rapidement expliqué afin de comprendre comment il répond aux besoins gazeux d'un individu.

(passez votre souris sur le schéma de branchie pour en savoir plus sur leur fonctionnement!)

Le tout est de savoir si l’hôte acceptera ces nouvelles cellules ou gènes. De plus, nous savons que les mutations génétiques sont relativement lentes chez l’Homme, et que la transgénèse et le transfert de cellules ne sont pas forcément concluants. La solution est donc peut-être au niveau non-biologique ?

Université Scientifique de Petit Val

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